Le système financier mondial va bien mais l'immobilier est un risque
WASHINGTON, 15 sept 2005 (AFP) - Le système financier mondial résiste relativement bien aux déséquilibres économiques grâce à une bonne croissance, une inflation contenue et l'appétit des étrangers pour les actifs américains, mais le boom de l'immobilier fait planer des risques, affirme jeudi un rapport du FMI.
"En revanche, contrairement aux entreprises, les ménages, en particulier aux Etats-Unis, sont devenus des débiteurs nets accumulant un niveau record de dettes", avertit le rapport. Une situation similaire s'est produite dans un certain nombre d'autres pays, selon le FMI. "Cependant, la valeur nette de leurs biens a également augmenté à cause de la hausse de leurs prix, essentiellement sur le marché de l'immobilier", selon le rapport, qui souligne par conséquent que les ménages sont de plus en plus exposés aux caprices du marché.
Le risque, selon le FMI, est qu'une chute des prix de ces biens "sape la confiance des consommateurs et réduise la consommation des ménages". Pourtant, note le rapport, comme dans le secteur des entreprises, la hausse accumulée de la valeur nette des avoirs des ménages "peut agir comme un fusible pour adoucir l'impact immédiat de développements négatifs" sur le marché de l'immobilier.
Enfin, face aux déséquilibres mondiaux actuels "il faut un effort collectif de la part des pays les plus importants, chacun d'eux devant adopter les politiques appropriées à sa propre situation", selon le rapport. Les Etats-Unis doivent favoriser l'épargne - publique et privée -, les Européens et les Japonais, doivent, eux, engager des réformes structurelles pour soutenir la croissance et de nombreux pays asiatiques réformer leur secteur financier et introduire plus de flexibilité des changes.
Les efforts de la Chine et de la Malaisie dans ce sens "sont des pas allant dans la bonne direction", selon le rapport.