Le Sénat met la dernière main au texte sur la qualité de l'eau
Sur proposition du rapporteur Bruno Sido (UMP), les sénateurs devraient toutefois réintroduire dans le projet de loi deux dispositions qu'ils avaient adoptées en première lecture et que les députés ont supprimées, "par incompréhension", estime le rapporteur. Il s'agit de la possibilité offerte aux départements de créer un "fonds départemental pour l'alimentation en eau et l'assainissement", financé par une taxe à la consommation d'un montant maximum de 5 centimes d'euro par m3. Elle permettrait aux conseils généraux d'allèger la charge de la dette des communes qui réalisent des travaux de captage et de distribution. "Les conseils généraux sont les grands acteurs de l'eau", insiste M. Sido, soulignant que les départements ont consacré 700 millions d'euros au secteur en 2005. L'autre disposition concerne le plafonnement de la "part fixe" de la facture d'eau, sensée correspondre à l'amortissement des installations. Actuellement, elle peut représenter jusqu'à la moitié de la facture, ce qui n'encourage pas aux économies.
Son plafonnement à un niveau défini par arrêté ministériel permettra de mettre l'accent sur la consommation et de lutter contre le gaspillage. Pour M. Sido, il s'agit d'une question d'"équité", qui "va dans le sens du social". La discussion du projet de loi sera interrompue mardi après-midi par la déclaration du gouvernement, suivie d'un débat, sur la situation au Proche-Orient et la participation de la France à la mise en oeuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu. Elle reprendra en séance de nuit et pourra se poursuivre le lendemain matin, avant l'examen du projet de loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance, qui doit débuter dans l'après-midi.