Le logement, un bien "rare" et "cher" en Ile-de-France (étude)
Ile-de-France, selon une étude du Crédit Foncier, qui prévoit en 2005 des
hausses de prix dans l'immobilier neuf, les quartiers populaires et les
départements de la grande couronne.
"Le prix élevé du logement est maintenant une constante et a des effets directs sur le budget des franciliens dans un contexte économique difficile", relève l'étude. Si bien que le taux d'endettement des ménages "n'a jamais été aussi élevé, en dépit d'une faible progression des revenus", relève encore l'étude.
Et malgré les mesures destinées à encourager l'accession, comme le prêt à taux zéro ou encore les donations familiales facilitées, la capacité d'achat des ménages se dégrade.
Le Crédit Foncier note également que "l'embourgeoisement" de certains quartiers, autrefois populaires, comme le Xe, le XIe ou le XVIIIe arrondissement de Paris, "s'accélère".
Comme la quasi unanimité des professionnels du secteur, le Crédit Foncier exclut tout scénario de retournement brutal du marché, et mise plutôt sur une légère correction à la baisse des prix dans les mois qui viennent.
"La fermeté de l'euro, en jugulant la croissance, devrait maintenir les taux d'intérêt à un niveau encore favorable, au moins sur les six prochains mois", prévoit la banque. Depuis plusieurs mois la faiblesse des taux d'intérêt et l'allongement des prêts ont permis aux Français de continuer d'acheter. Le Crédit Foncier pointe aussi la fragilité du marché de l'investissement immobilier (habitation, bureaux et commerces), notamment en raison de la volatilité des capitaux étrangers. En effet, deux euros investis sur trois sont d'origine étrangère sur ce marché.
Le Crédit Foncier a distribué 10,5 milliards d'euros de prêts immobiliers en 2004.