Le Havre (France): fin travaux infrastructures du nouveau port à conteneurs
Il pourra accueillir simultanément, à terme, douze grands porte-conteneurs, mais seule une première tranche de six postes à quai est financée, pour un coût de plus d'un milliard d'euros. Les six autres doivent être construits ultérieurement en fonction de la croissance du trafic et des demandes des armateurs. Le premier opérateur à s'installer sera l'armateur français CMA-CGM, associé au manutentionnaire GMP, sa filiale commune avec le britannique P and O ports.
Ces deux partenaires doivent aménager deux postes à quai, baptisés "Terminal de France", qui seront capables de traiter chaque année environ 500.000 conteneurs. Le deuxième doit être le danois Maersk-Sealand, premier armateur mondial, associé au manutentionnaire français Terminaux de Normandie, mais les conditions de son installation doivent encore fait l'objet d'une convention avec le PAH.
"Nous avons l'espoir de conclure durant l'été", a indiqué le président du port autonome, Jean-Pierre Lecomte. Le principal point d'achoppement porte sur le statut des grutiers qui conduisent les engins de manutention. Les entreprises veulent qu'ils passent sous leur complète autorité tandis que le syndicat CGT exige qu'ils conservent leur statut "port autonome".
Ce litige a entraîné des grèves de grutiers à la fin de l'hiver et fait l'objet depuis de négociations sur le plan national - car il concerne aussi d'autres ports en France - entre l'Union nationale des industries de la manutention (Unim) et la Fédération nationale des ports et docks CGT (FNPD-CGT).
Pour marquer la fin du chantier d'infrastructures commencé à l'autome 2001, le PAH organise des journées portes ouvertes les 11 et 12 juin prochains sur le site, où sont attendues des dizaines de milliers de personnes.
"Ce sera l'unique occasion pour le public d'entrer dans le port, qui sera ensuite remis aux entreprises et clos", a précisé Jean-Pierre Lecomte.