Le conseil général accuse Saint-Maur de ne pas vouloir de logements sociaux
M. Favier met en cause le projet du maire de Saint-Maur de créer un gymnase et un grand parc plutôt que des logements sociaux sur des terrains appartenant au conseil général et à l'Etat, alors que la ville ne compte que 5,61 % de logements sociaux selon le conseil général. Joint par l'AFP, le cabinet de Jean-Louis Beaumont, maire (DVD) de Saint-Maur-des-Fossés, n'a pas souhaité réagir. Ce bras de fer entre le conseil général et la ville de Saint-Maur intervient alors que la nécessité de respecter la loi SRU est au centre des débats depuis les émeutes urbaines de novembre 2005. En décembre, le préfet du Val-de-Marne avait ainsi pris des arrêtés à l'encontre de cinq villes du département, dont Saint-Maur, alourdissant les pénalités qu'elles payaient déjà faute de ne pas respecter ce quota de 20 % de logements sociaux.
Le 6 avril, à l'initiative des maires de Fontenay-aux-Roses et d'Arcueil, une quarantaine d'élus de gauche du département ont créé le collectif "Les maires au nom de la loi SRU" pour dénoncer "l'égoïsme" des "maires hors la loi" qui refusent de respecter ce quota. Votée en 2000, la loi SRU prévoit de sanctionner financièrement les communes de plus de 1.500 habitants (en Ile-de-France) qui ne respectent pas un quota de logements sociaux de 20 % des résidences principales.