A 09H30 (07H30 GMT), le titre cédait 2,47% à 67,20 euros, la seule baisse du CAC 40 qui gagnait lui 1,43%. En raison de la récente faiblesse de certains marchés américains (Nord-Est et Grands Lacs), "l'attente de croissance de résultat d'exploitation courant à périmètre et change constants, que nous avions précédemment annoncée pour l'année, nous apparaît tendue", a déclaré Jean-Jacques Gauthier, directeur financier, cité dans un communiqué du groupe.

Début septembre, Lafarge avait déjà indiqué qu'il revoyait son objectif à la baisse, dans le bas de la fourchette de 6 à 8%, c'est à dire une hausse d'environ 6% de son résultat d'exploitation courant en 2005.

Il avait cependant dit s'attendre à un "très bon deuxième semestre" 2005. "Une nouvelle fois, Lafarge ajuste sa prévision annuelle", "ce discours est en ligne avec notre prévision d'une progression du résultat d'exploitation courant de 4,5%", souligne Alain Ourvoy, l'analyste du secteur chez Natexis Bleichroeder.

"Si cette nouvelle révision de la prévision annuelle n'est pas réellement une surprise, l'officialisation de la non réalisation de l'objectif 2005 devrait à nouveau peser sur le titre", indique-t-il. Les analystes attendent la conférence téléphonique qui aura lieu à 15H30 (13H30 GMT), notamment pour avoir "des précisions sur la nature du ralentissement en Amérique du Nord: ponctuel ou reflétant une inversion de tendance a priori surprenante", précise un analyste pour une maison de courtage française, sous le couvert de l'anonymat.

Par ailleurs, l'inversion de l'impact des changes (+0,2% au 30 septembre contre -0,6% au 30 juin) pourrait compenser une évolution de la performance opérationnelle légèrement en dessous de la prévision, puisque cette dernière est exprimée à périmètre comparable et change constant, a nuancé cet analyste.

Or, l'évolution des changes restant pour l'instant très favorable au quatrième trimestre.