Bratislava a exprimé son "soutien politique" à ce projet et "sa volonté d'y collaborer", a indiqué la porte-parole du ministère slovaque, Adriana Vanova. "L'objectif est de réduire la dépendance des pays d'Europe vis à vis d'une seule source de pétrole et d'obtenir des sources complémentaires", a-t-elle ajouté. En cas de connexion de la Slovaquie, quelque 600.000 tonnes par mois ou 3 millions de tonnes par an du pétrole caspien pourraient être acheminées à travers ce pays vers la République tchèque, par le biais de l'oléoduc Droujba.

Il s'agit toutefois d'un projet exigeant autant sur le plan technique que financier et sa réalisation prendrait plusieurs années, a admis Mme Vanova. La porte-parole s'exprimait à l'issue de la réunion à Bratislava d'un groupe de travail trilatéral d'experts de Pologne, d'Ukraine et de l'Union européenne (UE). A la mi-février, les Premiers ministres polonais et ukrainien, Kazimierz Marcinkiewicz et Iouri Ekhanourov, avaient déclaré à Varsovie leur volonté de prolonger rapidement l'oléoduc ukrainien d'Odessa-Brody jusqu'à la raffinerie polonaise de Plock.

La construction du tronçon polonais de l'oléoduc depuis la frontière polono-ukrainienne jusqu'à Plock coûterait environ 500 millions d'euros, selon les médias polonais. L'oléoduc pourrait être ensuite prolongé jusqu'au port de Gdansk sur la mer Baltique. Initialement prévu pour transporter le pétrole de la mer Caspienne vers l'Europe, l'oléoduc d'Odessa-Brody va actuellement dans un sens opposé, transportant du pétrole russe vers le port d'Odessa, sur la Mer Noire.