"La crise du logement devient une crise sociale" pour le PS
mais aussi élue municipale du XVIIIème arrondissement et député de Paris, a
fait part mercredi de l'inquiétude de son parti au moment où "la crise du
logement devient une crise sociale" au même titre que le chômage.
Pour le PS, qui a longuement évoqué ce sujet lors du bureau national de mardi soir, "malgré les effets d'annonce, le gouvernement ne répond pas à cette crise du logement qui devient une crise sociale". Les promesses de construction de logement sociaux "ne répondent pas aux besoins estimés", affirme Mme Lepetit. Alors que le gouvernement promet 70.000 logements sociaux par an, "il en faudrait entre 120 et 140.000", dit-elle. "Nous somme loin du compte".
Les socialistes dénoncent "les promesses quantitatives" de logements faites par le gouvernement "sans aucun accompagnement de services publics de proximité" et en baissant "drastiquement les aides financières aux associations de quartiers". En outre, selon elle, "l'entretien et les réparations importantes (du parc construit) ne font plus partie des priorités". Elle affirme qu'on "est en train de fabriquer de futurs quartiers difficiles".
Le PS dénonce aussi le volet financier "largement insuffisant" du plan Borloo, qui n'a pour "objectif que de faire payer les collectivités locales". Or, les élus locaux, "en première ligne" pour être sollicités sur ces problèmes de logements, n'ont pas les moyens financiers de construire des logements sociaux. Pour dénoncer "le désengagement de l'Etat", le PS va lancer une "opération vérité". En liaison avec les acteurs locaux, organismes sociaux, mais aussi villes, conseils généraux et conseils régionaux - où la gauche est majoritaire depuis les dernières élections - le PS veut faire établir "un état des lieux".