La crise des fonds immobiliers en Allemagne fait une nouvelle victime
La société a déjà été obligée mardi de prendre une mesure similaire concernant son fonds "US-grundinvest Fonds", actif sur le marché américain, victime lui aussi de retraits massifs après un commentaire négatif de la part de l'agence de notation Scope. "Le gel n'est pas imputable, comme dans le cas de la Deutsche Bank, a des problèmes d'évaluation" de la valeur des actifs, souligne toutefois KanAm.
Cette nouvelle annonce pourrait inciter le gouvernement allemand à intervenir dans le secteur. Le ministère des Finances a déjà indiqué mercredi que le sujet était à l'étude mais qu'aucune décision n'a encore été prise.
Un vent de panique souffle depuis deux mois sur les fonds immobiliers ouverts allemands, depuis l'annonce par la première banque du pays, la Deutsche Bank, du gel de son fonds "Grundbesitz-Invest", une première dans le pays. Deutsche Bank a commandé un audit indépendant pour examiner la valeur des actifs de ce fonds, qui pourraient avoir été surévalués de 200 à 600 millions d'euros.
Selon la presse, un autre fonds de la Deutsche Bank, "Grundbesitz Global", aurait aussi été victime depuis de retrait massifs d'actifs par les investisseurs, une information toutefois démentie par un porte-parole de DB Real Estate, la filiale immobilière de Deutsche Bank. La crise actuelle est d'autant plus inquiétante que ce type d'investissement est très populaire en Allemagne. Les fonds immobiliers ouverts gèrent environ 88 milliards d'euros d'actifs.
Les fonds immobiliers dits "ouverts" sont des placements où l'argent des actionnaires est investi immédiatement dans l'immobilier. Si ces derniers cèdent leurs parts, une proportion similaire du portefeuille doit être vendue dans le même temps.