Pierre Simon, président de la CCIP, qui a présenté ses priorités, a noté que "la croissance est aujourd'hui tirée par les grandes métropoles" et il a insisté sur la nécessité de relancer le secteur d'Orly-Rungis pour renforcer encore l'attractivité de la région Ile-de-France. Soulignant les difficultés de ce pôle, avec une progression de l'emploi de seulement 8% en dix ans contre une hausse de 10% pour l'ensemble de l'Ile-de-France, mais surtout une perte de 25% de l'emploi pendant la même période dans le secteur du commerce de gros et du transport, la CCIP veut surtout "désenclaver" ce secteur et agir au niveau des infrastructures de transport.

Le premier objectif est de "rendre à l'aéroport d'Orly sa vocation véritablement internationale", a précisé Christian Pépineau, président de la CCI du Val-de-Marne, regrettant l'interdiction des vols internationaux de plus de 5.000 km depuis cette plateforme. Outre la relance des liaisons intercontinentales de l'aéroport d'Orly, avec un projet de "business low cost" vers New York, la CCIP estime également "absolument indispensable" la création d'une gare TGV afin de relier Orly à l'aéroport de Roissy, dans le cadre d'une rocade TGV autour de Paris qui relierait également les pôles de La Défense, de Massy-Saclay et de Marne-la-Vallée.

Toujours pour désenclaver le pôle d'Orly-Rungis, fort de plus de 4.900 entreprises pour quelque 100.000 salariés, la CCIP veut également un dédoublement du tronc commun autoroutier A4-A86 et un accroissement de l'offre de transports publics. La CCIP soutient ainsi le prolongement par un tramway de la ligne 7 du métro entre son terminus de Villejuif-Louis-Aragon et la commune de Juvisy-sur-Orge. Selon Pierre Simon, "un fort potentiel de développement existe dans la filière agro-alimentaire", avec comme locomotive le Marché d'intérêt national de Rungis.

Orly-Rungis peut également jouer la carte d'un "positionnement haut-de-gamme au niveau de l'immobilier d'entreprises" afin d'attirer les grandes entreprises et les sièges sociaux.