L'Iran prêt à se passer de l'Inde pour le gazoduc vers le Pakistan
Le Premier ministre pakistanais Shaukat Aziz a dit fin janvier à Davos, en marge du Forum économique de Davos (Suisse), que son pays était résolu à participer au projet de pipeline, même si l'Inde faisait faux bond. Hadi Nejad-Hosseinian a cependant relevé que les relations entre l'Inde et le Pakistan s'étaient améliorées et que les discussions sur le gazoduc avançaient favorablement.
"Vu que la demande de gaz de ces deux pays (Inde, Pakistan) augmente jour après jour, un seul gazoduc pourrait ne pas suffire et deux pourraient être nécessaires", a dit Hadi Nejad-Hosseinian. Il en a appelé au Pakistan à assurer la sécurité du gazoduc pour tranquilliser l'Inde. Le Premier ministre pakistanais pourrait venir en Iran fin février pour signer un protocole d'accord sur les exportations de gaz iranien. Le gaz proviendrait du gigantesque gisement de Pars-Sud, dans le Golfe.
Pour l'Iran, qui possède les plus grosses réserves de gaz au monde après la Russie mais tente de combler un retard considérable dans l'exportation de cette richesse, le sous-continent indien représente un débouché aussi important que l'Europe, qu'il compte approvisionner un jour grâce au gazoduc qui le relie à la Turquie, seul marché extérieur actuel du gaz iranien.