L'hydroélectricité "menacée" par la loi sur l'eau
Le texte représente "une menace de régression de quatre milliards de kWh de la production annuelle d'hydroélectricité", a affirmé un des vice-présidents du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Ghislain Weisrock.
Le respect de la directive exige de produire "33 milliards de kWh" supplémentaires avec des énergies renouvelables, a dit M. Weisrock. 10 milliards de kWh, près du "tiers", pourraient être obtenus si plusieurs dispositions du projet de loi sur l'eau étaient modifiées et si le potentiel hydroélectrique pouvait être exploité.
L'industriel a dénoncé particulièrement une disposition qui conduira, selon lui, à porter fin 2013 le débit réservé des rivières à 1/10e du débit moyen annuel du cours d'eau. Il dénonce une "mesure normative uniforme, inadaptée à la diversité des situations".
Le ministère de l'Ecologie a expliqué mardi que ce débit réservé de 1/10e visait à "conserver un niveau d'eau minimal, nécessaire à la vie des milieux et des espèces".
Le ministère, qui présentait mardi matin la future loi sur l'eau, a rappelé que la loi pêche de 1984 prévoyait que les ouvrages respectent "progressivement" ce seuil de 1/10e, sans date précise. Le projet actuel fixe l'échéance au 22 décembre 2013, "soit 30 ans après la loi", a souligné Emmanuel Cros, conseiller au ministère.