L'embauche de nouveaux ressortissants de l'UE a presque doublé en un an
Les 10 pays ayant rejoint l'Union en mai 2004 sont Chypre, la République Tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur publiés fin février, plus de 345.000 immigrés de l'Europe de l'Est ont fait leur entrée au Royaume-Uni depuis lors, dont 59% de Polonais, 13% de Lituaniens et 11% de Slovaques.
L'augmentation du recours à cette main d'oeuvre concerne tous les secteurs d'activité. L'hôtellerie-restauration demeure celui qui embauche le plus, 28% des entreprises ayant engagé un immigré de la nouvelle UE depuis un an. Suivent la construction avec 12%, alors que c'était le secteur qui avait embauché le plus la première année de l'élargissement, puis la finance et les services aux entreprises, l'agriculture et la production manufacturière, qui affichent tous un taux d'embauche de 11%. La progression la plus spectaculaire vient du secteur des mines et carrières, où encore 11% des employeurs, contre 1% lors de la première année, ont engagé des immigrés des dix pays.
"Les employeurs acceptent de plus en plus de recruter la main d'oeuvre de la nouvelle UE", a commenté Mark Cahill, de Manpower. "Ils sont nombreux à se rendre compte qu'ils ont un rôle précieux à jouer, étant donné la pénurie durable de qualifications au Royaume-Uni". Les emplois les plus disponibles pour les nouveaux entrants restent toutefois majoritairement peu qualifiés, par exemple dans les métiers manufacturiers, la distribution et le commerce, des secteurs où les entreprises ont du mal à embaucher.
Géographiquement, Londres n'est plus l'endroit privilégié par les nouveaux arrivants : 16% y ont trouvé du travail (contre 15% l'année précédente) contre 24% dans l'est de l'Angleterre, 19% dans le sud-est et 16% en Ecosse. Les grandes entreprises restent les plus à même d'embaucher les nouveaux immigrés de l'UE (41% contre 31% l'année précédente) mais l'enquête montre que leur acceptation a progressé au sein des PME, où leur taux d'embauche a également quasiment doublé en un an, passant de 10 à 19%.
Le taux de conservation de ces employés est par ailleurs relativement élevé, souligne l'étude: 37% des employeurs affirment avoir conservé tous les employés engagés depuis le 1er mai 2005, contre 44% il y a un an. Seuls 19% des employeurs n'en ont conservé aucun. Le taux de conservation atteint 80% à Londres, contre 51% seulement dans l'est de l'Angleterre.