L'AMF a ouvert une enquête "sur le marché du titre", coté à Paris, a indiqué à l'AFP une porte-parole du gendarme de la Bourse. Les variations de cours de l'action Eiffage "étaient particulièrement mouvementées ces dernières semaines", a-t-elle précisé. L'action Eiffage a flambé ces dernières semaines, passant d'un peu plus de 70 euros à la mi-mars à un sommet de 129,30 euros mardi en séance, puis a commencé à se replier fortement. Vendredi à 09H39, elle reculait de 2,07% à 113,30 euros, signant l'une des plus fortes baisses de la Bourse de Paris.

Près de 12% du capital d'Eiffage aurait changé de mains entre le 20 mars et le 4 avril, rappelle Le Figaro, précisant qu'environ la moitié des titres a été achetée par les groupes espagnols de BTP Sacyr, qui est son premier actionnaire, et Grupo Rayet, alimentant des espoirs de lancement d'une OPA sur le groupe français. Mercredi, Eiffage avait annoncé que Sacyr Vallehermoso avait déclaré le 30 mars avoir franchi en hausse le seuil de 33% du capital (contre 32,1% auparavant). Grupo Rayet avait également déclaré avoir franchi en hausse le seuil de 4% du capital et des droits de vote.

Quatre investisseurs espagnols seraient par ailleurs en train de s'organiser pour prendre le contrôle de 14% du groupe français, selon le journal espagnol el Economista de jeudi. Une véritable bataille pour le contrôle du groupe devrait se jouer lors de l'assemblée générale d'Eiffage mercredi prochain, alors que Sacyr demande cinq sièges au conseil d'administration, ce à quoi la direction d'Eiffage s'oppose.