"Nous utiliserons tous les moyens légaux pour manifester notre colère et ne laisserons aucun répit à tous ceux qui méprisent les citoyens, il en va de notre vie, de notre santé et de celle de nos enfants", a lancé René Raimondi, maire (PS) de Fos-sur-mer.

"Les risques de l'incinération pour la santé humaine sont bien réels car la dioxine tue lentement, inexorablement", a ajouté M. Raimondi, lors de cette réunion organisée à Fos à l'appel de 18 associations, communes et communautés de communes de la zone de l'étang de Berre.

De son côté, à l'occasion d'une visite à la raffinerie du groupe Total à la Mède, également dans la zone de l'étang de Berre, la ministre de l'Ecologie Nelly Olin a affirmé: "les incinérateurs il en faudra, il faut trouver des sites. Mais à terme il faudra créer moins de déchets". Le coup d'envoi de la construction d'un incinérateur à Fos-sur-Mer a été donné à la mi-mai par la communauté urbaine de Marseille qui a confié ce projet contesté à un groupe hispano-allemand.

Début septembre, la communauté d'agglomérations d'Ouest-Provence qui regroupe 6 communes de l'étang de Berre a répliqué en adoptant une délibération qui interdit toute construction d'incinérateur dans le secteur retenu.

Cette décision a été attaquée par la préfecture des Bouches-du-Rhône qui a déposé une demande de référé-suspension. L'audience est fixée au 4 octobre, selon Bernard Granié, président de Ouest Provence.