Jeté sur le fleuve Ntem de part et d'autre de la frontière entre le Gabon et le Cameroun, ce pont de 183 m permet de compléter la liaison routière bitumée entre les capitales des deux pays, Libreville et Yaoundé. Jusque-là, le Ntem ne pouvait être franchi que par un bac ou par pirogue.

Avec un autre pont de 145 m reliant le sud du Cameroun à la Guinée équatoriale et le bitumage d'une bretelle routière, ouverts le mois derniers, le pont inauguré mercredi vient compléter le projet "Ntem", destiné à améliorer les échanges entre les trois pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac).

L'ensemble du projet a coûté quelque 15 milliards de francs CFA (près de 23 millions d'euros) financés sous forme de don par l'Union européenne (UE). La France, de la Banque africaine de développement (Bad), le Cameroun et le Gabon y ont ajoutés des financement complémentaires. "Avec ce projet, nous avons bouclé le triangle dynamisant Yaoundé, Libreville, Bata (la capitale économique de la Guinée équatoriale) qui va devenir un pôle de développement économique régional", s'est félicité le représentant de l'UE au Gabon Jochen Krebs.

Outre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale, la Cémac regroupe le Tchad, la Centrafrique et le Congo.