Immobilier : les différences entre marchés britannique et français
parallèles entre les marchés britannique et français de l'immobilier, alors
que les prix commencent à baisser en Grande-Bretagne.
Les économistes britanniques sont plus prudents et s'ils ne contestent pas le scénario d'un ralentissement, voire d'un recul des prix de vente des logements en France, ils sont prompts à souligner les différences.
"En France, l'offre de propriétés à rénover et de terrains disponibles est telle que cela ne devrait pas être un problème", souligne Peter Spencer, professeur d'économie à l'université d'York.
L'envolée des prix de l'immobilier britannique s'explique notamment par une l'offre trop faible : selon un rapport de la Banque d'Angleterre, la construction de maisons neuves est tombée en 2001 à son plus bas niveau depuis la Seconde Guerre mondiale.
Autre différence notable entre la France et la Grande-Bretagne : les Britanniques considèrent l'immobilier comme un investissement qui leur permet d'accroître progressivement la surface et la situation de leurs biens.
C'est pourquoi, estime Ed Stansfield, économiste chez Capital Economics, "il y a eu un fort élément de spéculation dans la progression des prix en 2004". "Des Britanniques se sont sentis obligés d'entrer sur le marché immobilier pour profiter de taux d'intérêt extrêmement bas", alimentant artificiellement la progression des prix, souligne-t-il.
Enfin, les ménages britanniques semblent bien incapables, à la différence des ménages français, de participer à la surenchère des prix de l'immobilier.
Leur niveau d'endettement est au plus haut tandis que le ratio salaire moyen/prix moyen d'un bien immobilier est à son record historique.