Au quatrième trimestre 2004, le ratio de l'endettement total du secteur par rapport au PIB de la zone était légèrement supérieur à 55%, soit environ dix points de pourcentage de plus que début 1998. La progression "résulte pour l'essentiel d'une forte croissance des financements hypothécaires dans un contexte de dynamisme du marché immobilier", écrit la BCE.

Selon elle, les ménages s'exposent donc à un "choc de revenus ou de taux d'intérêt", à savoir une baisse significative de leurs ressources, liée par exemple à un repli brutal des prix de l'immobilier, et une hausse des taux d'intérêt qui renchérirait le service de leur dette. Actuellement, les taux d'intérêts sont très favorables en zone euro grâce à la politique monétaire souple de la BCE qui entend ainsi permettre à la croissance de s'affermir. Mais la banque centrale a prévenu qu'elle devrait tôt ou tard commencer à les relever. Dans son rapport, la BCE dit aussi vouloir surveiller de près la politique de prêts immobiliers généreuse des banques. "La persistance de l'assouplissement net des critères d'attribution des prêts au logement au cours des derniers trimestres reflète la forte concurrence que se livrent les banques plutôt qu'une amélioration des perspectives des marchés de l'immobilier", écrit-elle.