Il n'y aura pas de gazoduc sud-américain sans Petrobras, rétorque le Brésil
"Ou alors le gazoduc devra faire un tel détour qu'il deviendra le gazoduc de l'Ouest", a ironisé le ministre brésilien. Le projet de gazoduc sud-américain est un projet ambitieux pour transporter du gaz entre le Venezuela, le Brésil et l'Argentine, et récemment la Bolivie a été invitée à en faire partie. Lors du sommet UE-Amérique latine de Vienne, le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé qu'il avait également invité le Chili à intégrer le projet qui devrait réunir les compagnies pétrolières publiques de chaque pays.
Cependant le ministre bolivien des Hydrocarbures a affirmé que "60% de Petrobras était aux mains de multinationales" et qu'il faudrait renationaliser l'entreprise. "Petrobras va devoir prendre une décision, mais je puis vous assurer que tant que Petrobras aura comme actionnaires majoritaires ces grandes multinationales, je crois savoir que le gouvernement du président Evo Morales ne donnera pas l'autorisation de participer au gazoduc", a déclaré M. Soliz devant le parlement.
L'Etat brésilien contrôle plus de 55% des actions avec droit de vote mais seulement 32,7% du capital social de Petrobras. Le reste est réparti entre une banque d'Etat (7,6%), un fonds regroupant les employés (2,6%) tandis que 57,1% des actions sont cotées en bourse au Brésil et à l'étranger (notamment aux Etats-Unis), avec "une forte dispersion de l'actionnariat", selon un porte-parole de la firme.