Icade: l'arrêt des discussions sur Lamy avec la CNCE 'pas un drame'
"Tout s'est déroulé normalement" mais "nous n'avons pas réussi à signer (le protocole de cession) avant le 18 février", date limite fixée par la CNCE dans ses lettres d'intentions. M. Bertier a reconnu que la "difficulté principale" pour Icade de l'intégration de Lamy, qui emploie plus de 3.500 personnes, était "la gestion de personnes". La Caisse des dépôts (CDC) et les Caisses d'Epargne ont conclu en mai 2006 un accord-cadre prévoyant notamment la sortie de la CDC du capital de l'Ecureuil, dont elle détenait 35% du capital, pour 7 milliards d'euros.
L'accord comprenait également des cessions d'actifs, parmi lesquelles l'apport à Icade par la CNCE des 67,5% qu'elle détenait dans Lamy, deuxième administrateur de biens en France, né de la fusion entre les sociétés Gestrim et Lamy. Selon M. Bertier, le montant de la transaction devait s'élever à quelque 175 millions d'euros, payés essentiellement à l'Ecureuil en actions Icade. Une source proche du dossier a souligné que ce montant, qui correspondait au début des négociations à 6% du capital d'Icade, n'en représentait plus aujourd'hui que 3%, le cours d'Icade ayant doublé depuis.
Icade a vu son bénéfice net tripler en 2006, à 211,3 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 12,5% à 1,32 milliard. La valeur des actifs nets des cinq foncières d'Icade a augmenté de 64% par rapport à 2005, à 2,8 milliards d'euros. Ce nouvel épisode dans les relations difficiles entre les Caisses d'Epargne et la CDC, qui détient 64,7% du capital d'Icade, intervient alors que cette dernière est toujours dans l'attente d'un nouveau patron deux mois et demi après le décès le 9 décembre de son directeur général Francis Mayer.