Pour sortir de l'impasse, Airbus a déjà proposé des indemnisations financières aux habitants, sans succès. Mercredi, l'un des propriétaires concernés, une église, a annoncé qu'elle quittait définitivement la table des négociations. Airbus, qui devait initialement annoncer courant novembre s'il construisait ou non sa chaîne d'assemblage à Hambourg, a finalement accepté d'attendre une décision finale concernant la piste d'atterrissage, a précisé le maire conservateur (CDU) de la ville, Ole von Beust.

La chaîne d'assemblage ne représente qu'une centaine d'emplois directs, mais son éventuel abandon mettrait au total entre 2.500 et 4.000 emplois en danger, selon les autorités de Hambourg. Airbus a indiqué de son côté dans un communiqué qu'il garderait "ouverte la fenêtre pour la construction de la chaîne d'assemblage jusque 2006, en vue d'une réalisation d'ici 2007". En attendant, le montage doit être réalisé "pour un temps limité" à Toulouse, en France.

Airbus a besoin d'une longue piste d'atterrissage à Hambourg, afin notamment de réaliser des tests pour l'A380, dont il veut produire sur place les sections avant et arrière du fuselage. Après l'assemblage final à Toulouse (Sud-Ouest de la France), l'A380 doit voler à nouveau en direction de Hambourg pour recevoir les fournitures intérieures et être peint aux couleurs de la compagnie cliente.