Greenpeace reste mobilisé contre un hôtel construit dans un parc naturel
MADRID, 18 nov 2005 (AFP) - Des militants de Greenpeace vont porter plainte pour demander la démolition d'un hôtel géant en construction dans le parc naturel protégé de Cabo de Gata (sud-est de l'Espagne), a-t-on appris vendredi auprès du mouvement écologiste.
Le ministère espagnol de l'Environnement "a reconnu hier (jeudi) que la zone de l'hôtel situé entre 28 et 100 mètres du littoral est illégale", selon la porte-parole de l'organisation" mais "le gouvernement d'Andalousie ne s'est pas encore prononcé".
Plusieurs militants de Greenpeace ont occupé de mercredi à vendredi cet hôtel, qui à terme doit compter 411 chambres sur 20 étages, réclamant sa démolition en arguant qu'il est bâti sur des terrains protégés du parc naturel de Cabo de Gata-Nijar.
"Il s'agit d'une opinion subjective de Greenpeace. Aucune autorité n'a parlé d'illégalité", avait déclaré mercredi l'administrateur de la société Azata qui construit l'hôtel, Fernando Cabezon "L'hôtel se situe sur le terrain de la municipalité de Carboneras, entouré d'un espace naturel", et non "dans" le parc naturel en question, avait-t-il ajouté.
Selon M. Cabezon, les approbations administratives du projet dataient "d'avant la Loi sur le littoral" de 1988. L'hôtel doit être achevé dans deux mois, selon l'administrateur, qui estime qu'il s'agit d'une construction "très jolie". Le parc de Cabo de Gata est l'un des rares tronçons de littoral demeurant presque à l'état sauvage en Espagne, dont les côtes ont été en grande partie bétonnées pour répondre à la demande du tourisme dit "de plage et soleil".