LONDRES, 7 avr 2006 (AFP) - Seuls 16 des 92 clubs professionnels du Championnat d'Angleterre de football parviennent à rentabiliser leur terrain, selon une étude publiée vendredi, qui préconise le partage des stades entre clubs voisins.
Tony Key et Vicki Law, professeurs à l'école de commerce Cass à Londres, ont déterminé un seuil de rentabilité pour un stade de football, défini par le nombre de spectateurs que le club doit rassembler à chaque match pour lui donner une valeur commerciale capable de concurrencer celle des terrains résidentiels.
A Londres par exemple, où les prix du foncier sont les plus chers (3 millions de livres l'acre, soit environ 10 M EUR pour un hectare), un club devrait attirer 60.000 spectateurs au moins pour rentabiliser son terrain et le protéger des assauts de prédateurs immobiliers. Dans des régions où l'acre coûte moins d'un million de livre, le seuil de rentabilité est de 15.000 spectateurs.
En outre, un terrain n'engendre des revenus que les jours de match, alors que des logements ou un commerce le font presque tous les jours de la semaine.
Afin de se prémunir contre les promoteurs, qui voient dans les terrains une proie idéale, l'étude préconise le partage des terrains entre clubs voisins, en dépit de leur rivalité.