France Télécom, Eiffage, Valéo, trois contextes spéculatifs bien différents
- Dans le cas de Valéo, la valorisation boursière très modeste de l'ensemble du secteur automobile européen rend assez probable, selon les analystes, des opérations de rachat par endettement (LBO) car les fonds d'investissement disposent de sommes croissantes à leur disposition. Le secteur automobile est mal valorisé en Bourse: les investisseurs estiment en effet que ses débouchés commerciaux vont plafonner à moyen terme, les marchés étant saturés et la concurrence croissante, explique un investisseur parisien. Mais avec une progression de 40% de son action depuis le début de l'année, Valeo semble selon lui désormais "plus difficile à racheter".
- La spéculation sur Eiffage s'est au contraire accélérée, alors même que le cours de Bourse avait déjà atteint des sommets. En quatre ans, il a été multiplié par onze. Le constructeur du viaduc de Millau a su attirer la très vive convoitise de son concurrent espagnol Sacyr Villehermoso, pourtant lourdement endetté, au point que les investisseurs ont un peu trop vite pris au sérieux les informations de presse, depuis démenties, estimant que le concurrent français Vinci pourrait s'interposer.