Le CDGVal est un métro automatique qui permettra de relier gratuitement les 3 terminaux de l'aéroport, les gares RER et TGV ainsi que les parcs de stationnement, répartis sur 5 stations, en huit minutes "contre vingt-cinq aujourd'hui" en bus, a indiqué Loïc Rocard, le maître d'ouvrage délégué du projet pour ADP.

"Nos aérogares sont relativement éloignées les unes des autres", a noté Pierre Graff, président d'ADP. Il a rappelé que Roissy s'étendait sur 3.250 hectares, contre 1.200 hectares pour Londres-Heathrow, par exemple ou 2.400 sur l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol.

Le projet, lancé en 2000 et dont les travaux ont démarré fin 2003, a coûté 145 millions d'euros à ADP et représente en termes de coût de fonctionnement, près de "4 millions d'euros par an", selon Loïc Rocard.

Développé par Siemens Transportation Systems (ex-Matra Transport), ce système automatique, qui équipe déjà des villes de Lille, Toulouse et Rennes ou l'aéroport de Chicago, sera géré par une quarantaine d'agents du groupe Keolis, numéro 1 mondial du secteur.

S'il doit faciliter les déplacements de "140.000 passagers par jour", Pierre Graff a déclaré également penser aux "75.000 personnes qui travaillent sur la plate-forme".

En fonction du développement de Roissy, le réseau pourrait d'ailleurs s'étendre: "c'est une première ligne, je n'exclue pas que d'ici 10 à 15 ans, on soit amené à en construire d'autres", a ainsi déclaré Pierre Graff.

Cette navette reprend une partie des travaux qui avaient déjà été menés par ADP dans le cadre d'un premier projet, le SK-6000, définitivement abandonné en juin 1999.

CDGVal fait partie des investissements prévus par ADP sur la période 2006-2010, dont le montant total s'élève à 2,5 milliards d'euros.