France: des ouvriers polonais payés 3,30 euros de l'heure sur la Côte d'Azur
L'affaire est partie d'une banale enquête de la brigade de recherches de la gendarmerie de Cannes (Alpes-Maritimes) sur un trafic de voitures volées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Une voiture volée et maquillée a été repérée chez les deux gérants turcs d'une société de travaux. L'enquête a également mis en évidence qu'ils employaient des manoeuvres polonais payés une bouchée de pain.
Les deux hommes ont été interpellés lors d'une opération menée mercredi par le groupement d'intervention régional (GIR) de Marseille et des gendarmes des Alpes-Maritimes sur un chantier de deux villas en construction à la Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes).
Avant le chantier de la Roquette, les six ouvriers polonais, originaires de Gdansk, Tarnov et Varsovie, avaient travaillé sur un autre chantier de quinze maisons à Peymenade, toujours dans le département.
Une enquête de l'inspection du travail a montré qu'ils étaient payés 3,30 euros de l'heure, soit à peine plus de 500 euros par mois, là où à travail égal un salarié doit percevoir en France entre 1.200 et 1.500 euros mensuels.
De plus, ils étaient logés dans des conditions déplorables et s'entassaient dans des tentes dressées dans un entrepôt ouvert aux quatre vents. A Marseille, début décembre, cinq personnes avaient été mises en examen pour avoir employé depuis le début de l'année une trentaine d'ouvriers polonais, payés 4 euros de l'heure et logés dans des conditions rudimentaires sur les chantiers de construction.