Forte mobilisation contre l'ouverture d'un centre de semi-liberté à Saint-Etienne
Bien que de sensibilité politique souvent proche de la municipalité UMP-UDF, de nombreux habitants de ce quartier résidentiel criaient "on n'en veut pas", "pas chez nous", lorsque fut évoquée la transformation de la maison de retraite l'Ensoleillée en un centre de semi-liberté, où serait également intallé un pôle de service de l'administration pénitentaire.
Alors que certaines pancartes brocardaient les élus locaux qui soutiennent le projet, dont l'adjoint référent du quartier, Robert Karulak (UMP), rebaptisé "Krapulak" pour l'occasion, une salve d'applaudissement a, en revanche, salué l'intervention du député de la circonscription, Gilles Artigues (UDF), également adjoint au maire de Saint-Etienne. Ce dernier a estimé que le lieu choisi "ne répond pas aux critères requis" pour installer un tel établissement.
Soulignant notamment la présence de 2.500 élèves dans les établissements scolaires du quartier, le Collectif des opposants a annoncé que sa pétition avait déjà recueilli 5.600 signatures.
En 2004, la municipalité stéphanoise dans son ensemble s'était opposée à l'installation souhaitée par le ministère de la Justice d'un centre de semi-liberté dans l'Hôtel des Arts, un établissement vétuste du centre-ville.
Avec une capacité d'une soixantaine de places, le futur centre de semi-liberté de Saint-Etienne, qui doit ouvrir au premier semestre 2006, en application de la loi Perben II, sera le second plus important de Rhône-Alpes, après celui de Lyon (100 places), avant celui Grenoble (36 places), a indiqué jeudi la direction régionale de l'Administration pénitentiaire.