Eiffage a vendu ses parts dans Cofiroute pour développer ses concessions
Pour les analystes de Deutsche Bank, malgré les bons résultats affichés pour 2006 par Eiffage, avec un bénéfice en hausse de près de 25%, "ce prix est inférieur de 23% à nos attentes et de 35% par rapport à notre estimation de la valeur de cette activité". Très serein, M. Roverato a rappelé que le cours de Bourse d'Eiffage "a été multiplié par 7 depuis 1998". "J'avais annoncé il y a deux ans que je vendrai Cofiroute", a-t-il rappelé, et si la vente ne s'est pas faite avant, c'est qu'"Antoine Zacharias, ancien PDG de Vinci, ne voulait pas racheter les parts d'Eiffage dans Cofiroute".
L'actuel directeur général, Xavier Huillard, étant preneur, l'affaire s'est faite après avoir reçu "un large consensus". Cette cession s'est faite "dans le cadre de notre stratégie", a-t-il assuré: "nous avons plus de projets que nous n'en avons jamais eus", a-t-il souligné. Pour le PDG d'Eiffage, "les deux parties ont fait une affaire correcte (...) nous avons été aux côtés de Vinci depuis longtemps". "Cofiroute est une très belle entreprise", a-t-il ajouté et, venant s'ajouter au réseau d'autoroutes ASF et Escota, "c'est un superbe ensemble autoroutier pour Vinci". Les concessions pèsent 13,9% dans le chiffre d'affaires d'Eiffage en 2006.
Ce sont notamment les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, le Viaduc de Millau, le tunnel du Prado Carénage à Toulon, l'A65 ou encore la ligne ferroviaire en construction Perpignan-Figueras.