Outre le français EGIS, la société KBR (groupe américain Halliburton) était également en lice pour ce contrat, mais les autorités roumaines affirment avoir préféré l'offre de Scetaroute et BCEOM, car "plus avantageuse financièrement", sans toutefois donner de précision sur sa valeur.

"Ces deux sociétés vont assurer l'interface entre l'Etat roumain et le groupe américain Bechtel, dont elles vont notamment surveiller la mise en oeuvre des engagements tout au long du processus de construction de cette autoroute longue de 415 km et qui devrait être achevée en 2012", a indiqué la même source.

L'Union européenne avait critiqué à plusieurs reprises l'octroi à Bechtel de ce projet, d'un montant de 2,5 milliards d'euros, sans appel d'offres préalable, estimant qu'il s'agissait d'une décision contraire à la législation européenne sur les marchés publics.

En réponse, le Premier ministre Adrian Nastase s'est engagé auprès de la Commission européenne à ne plus permettre l'octroi de tels contrats sans appel d'offres.

Lors d'une visite privée en Roumanie, au mois de mai, le prince Charles d'Angleterre s'était pour sa part inquiété des conséquences sur l'environnement de la construction de cette autouroute qui devrait traverser des villages saxons de Transylvanie (centre) classés au patrimoine de l'UNESCO.