Deux consortiums italiens en course pour la construction du pont de Messine
Trois groupes avaient été invités à déposer une offre lors d'une première phase, mais celui conduit par l'allemand Strabag avec le Français Bouygues avait décidé de se retirer de la course en avril. Une commission formée de membres extérieurs va désormais être formée par la société concessionnaire pour désigner le candidat retenu, a indiqué la société. Son choix devrait être connu d'ici la fin de l'été, selon le calendrier de Stretto di Messina.
"La phase finale pour la réalisation du pont sur le détroit de Messine s'ouvre aujourd'hui. Il s'agit du plus grand appel d'offres jamais réalisé en Italie, d'une valeur de 4,4 milliards d'euros", a dit l'administrateur délégué de Stretto di Messina, Pietro Ciucci, cité dans un communiqué.
Le début des travaux devrait intervenir avant juin 2006, a confirmé de son côté le ministre des Infrastructures, Pietro Lunardi. Le consortium piloté par Impregilo comprend notamment la société espagnole de BTP Sacyr Vallehermoso et les italiens Societa Italiana Per Condotte d'Acqua et CMC de Ravenne.
Le groupe mené par Astaldi intègre notamment l'espagnol Ferrovial Agroman (construction) et les italiens Maire Engineering (ingénierie) et Ghella (construction).
Le pont sur le détroit de Messine est un chantier d'un coût total d'environ 6 milliards d'euros qui permettra de relier la Sicile et la péninsule. Une fois terminé, en principe en 2012, cet ouvrage sera le plus grand pont suspendu au monde avec une portée centrale de 3.360 mètres, à 64 mètres au-dessus de la mer, pour une longueur totale de 3.690 mètres. Ce chantier rencontre une forte opposition des écologistes.
Le retrait du consortium Strabag et la fragilité financière d'Impregilo avaient relancé les interrogations sur la viabilité du projet, la presse italienne évoquant aussi un possible regroupement des deux camps en course.