Le lancement de la construction de la première antenne décentralisée de ce musée a pris de retard pour régler un différend avec les architectes, le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, dont le budget prévisionnel de réalisation du bâtiment était en dépassement.

"Il a fallu neuf mois pour le ramener aux 35,5 millions d'Euros hors taxes prévus en 2003", a expliqué le maire de Metz à la presse. "Le permis a été accepté en septembre, les travaux commenceront en avril avec quelques mètres carrés en moins".

D'une superficie globale de 10.000 m2 au lieu de 12.000, dont 5.000 m2 de salles d'exposition, ce nouveau musée d'art moderne permettra une véritable décentralisation de la collection du centre Beaubourg de Paris "qui ne peut exposer en même temps que 1300 à 1500 oeuvres sur les 56.000 dont il dispose au total", a expliqué le président du centre, Bruno Racine.

Le futur directeur du nouveau musée Laurent Le Bon a indiqué que ses modèles étaient le Guggenheim de New York ou la Tate de Londres. Le principe sera de présenter des expositions thématiques ou chronologiques en puisant dans le fonds du Musée national d'art moderne du Centre Pompidou. "Tous les deux ans, les expositions seront renouvelées par parties", a-t-il indiqué.

Le bâtiment sur quatre étages comprend une nef de 1.000 m2 qui permettra d'exposer des oeuvres de grand format comme "La Parade", un rideau de scène de 12 mètres signé Picasso, rarement exposé à cause de sa taille. "Depuis le déplacement de la capitale allemande de Bonn à Berlin, le centre de gravité de l'Europe s'est déplacé", a estimé M. Rausch. A l'été 2007, Metz sera à 1H27 de Paris en TGV.