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Déficit : l'UE ne doit pas hésiter à prendre des sanctions (Trichet)

Publié le 22 septembre 2005

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PARIS, 20 sept 2005 (AFP) - L'Union européenne ne doit pas hésiter à prendre des sanctions contre les pays de la zone euro ne respectant pas les règles du Pacte de stabilité et de croissance, notamment en matière de déficits publics, a estimé le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.
"Nous rappelons aux membres du Conseil, aux gouvernements des membres de l'Union monétaire que le bon fonctionnement de l'Union exige qu'ils ne soient timides ni dans l'expression des opinions, ni dans la prise de décisions, ni dans la prise éventuelle de sanctions, en appliquant le Pacte de stabilité et de croissance", a déclaré M. Trichet dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien français Le Figaro.

La BCE souhaite "une mise en oeuvre rigoureuse" des nouvelles règles du Pacte en matière de déficit public, a souligné M. Trichet, pour qui "dans certains cas récents l'interprétation de ces nouvelles règles a été particulièrement élastique".

Le Pacte de stabilité impose aux pays de la zone euro de limiter leurs déficits publics à la barre de 3% du produit intérieur brut (PIB). La Commission européenne a épinglé en juin l'Italie et le Portugal pour transgression des règles du pacte. M. Trichet a d'autre part souligné que la BCE était "particulièrement vigilante" de façon à éviter que la hausse des prix du pétrole ne se communique aux prix des produits non énergétiques. "Ce serait dommageable pour les Européens et l'économie mondiale si les pics des prix pétroliers étaient incorporés dans les anticipations d'inflation et conduisaient ainsi à un surcroît permanent d'inflation", a souligné M. Trichet.

"Nous sommes donc particulièrement vigilants de façon à éviter des effets de +second tour+ déstabilisateurs, qui risqueraient d'endommager la croissance et la création d'emploi", a-t-il ajouté. "Pour sa part, le Conseil des gouverneurs de la BCE fait tout ce qu'il peut pour inspirer confiance, en garantissant la stabilité des prix. C'est grâce à cette confiance en particulier que nos taux de marché à moyen et long terme sont les plus bas que nous ayons jamais observés. C'est bon pour l'investissement industriel", a déclaré Jean-Claude Trichet.

Les pays du G7, qui se réunissent en fin de semaine à Washington, doivent examiner "ce qu'il convient de faire collectivement" face à la flambée du pétrole, qui "demeure un risque majeur" pour l'économie mondiale, a encore estimé M. Trichet. La flambée des cours du brut sera l'un des thèmes importants de la réunion en fin de semaine à Washington des grands argentiers du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, France, Allemagne, Royaume Uni et Italie), à la veille des assemblées du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale samedi et dimanche.

Par ailleurs, M. Trichet a déclaré que la situation du marché immobilier, qui flambe dans plusieurs pays européens, devait "faire l'objet d'un suivi attentif" et "commande la vigilance". Il a cependant observé qu'"à ce stade, nous ne considérons pas que ce que nous observons au niveau de la zone euro dans son ensemble soit alarmant".


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