ConnexionS'abonner
Fermer

Défaillances entreprises: surtout dans les transports, l'industrie et le BTP

Publié le 27 mai 2005

Partager : 

PARIS, 25 mai 2005 (AFP) - Les défaillances d'entreprises en France en 2004 ont surtout concerné les secteurs des transports, de l'industrie et du bâtiment, alors que le commerce ou l'hôtellerie étaient moins touchés, selon une étude publiée mercredi dans le bulletin de mai de la Banque de France (BdF).
La Bdf souligne également qu'"une recrudescence des défaillances est apparue à partir de 2002", après un recul fort et régulier entre 1998 et 2001.

Sur les 3,5 millions d'entreprises recensées dans le fichier bancaire géré par la BdF, "les taux de défaillance les plus élevés en 2004, comme pour les deux années précédentes, concernent les secteurs des transports, de l'industrie et du bâtiment", souligne l'étude. En revanche, "les secteurs du commerce de détail, de l'hôtellerie et de la restauration affichent des taux de défaillance parmi les plus bas", est-il noté.

En 2004, le taux de défaillance d'entreprises a atteint 2,5% dans l'industrie (contre 2,7% en 2003), 2,5% également dans les transports (contre 2,3% l'année précédente) et 2,1% (après 2,3%) dans le bâtiment. Dans les secteurs les moins touchés, ce taux s'est élevé à 1,7% dans le commerce de gros (après 1,6% en 2003), à 1,7% (contre 2,0%) dans les services, à 0,9% (inchangé) pour le commerce de détail et à 1,0% (inchangé) dans l'hôtellerie et la restauration.

Le taux de défaillance des entreprises moyennes et petites est en général plus élevé que celui des grandes entreprises, mais l'impact de la défaillance d'une grande entreprise "comporte des conséquences lourdes en raison du nombre de parties prenantes (salariés, fournisseurs, banquiers ...) et du montant des engagements des créanciers", observent les auteurs de l'étude.

La BdF souligne qu'il "est difficile de mesurer les pertes globales pour l'économie résultant des défaillances", alors que "les montants dus au moment du règlement judiciaire ne sont pas connus".

Toutefois, en se fondant sur le recensement des dettes dans les bilans précédant la défaillance, elle estime que "les entreprises défaillantes de 2004 avaient 6,7 milliards d'euros de dettes vis-à-vis de tiers, dont 31,1% vis-à-vis des banques, 19,3% vis-à-vis des collectivités publiques et des organismes sociaux et 38% vis-à-vis d'autres entreprises".

Les sommes en cause montrent "qu'il y a un intérêt collectif à prévenir les difficultés d'entreprises" par des outils de détection précoce de la défaillance, selon l'étude. La notion de défaillance se définit par l'ouverture d'une procédure judiciaire à l'encontre d'une entreprise, rappelle-t-elle.

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.