ConnexionS'abonner
Fermer

Corruption dans l'immobilier en Espagne : nouvelles arrestations à Marbella

Publié le 15 novembre 2006

Partager : 

MADRID, 14 nov 2006 (AFP) - Neuf personnes ont été interpellées mardi à Marbella (sud) dans le cadre de l'énorme scandale de corruption dans l'immobilier qui éclabousse l'équipe municipale de la célèbre station balnéaire andalouse depuis fin 2005, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur.
Ces interpellations portent à près de 70 le nombre des personnes arrêtées depuis le début de cette enquête, dont seulement six se trouvent toujours en détention préventive. Les personnes interpellées mardi sont accusées de corruption et blanchiment de capitaux, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Parmi elles figurent plusieurs proches de l'ancien maire de Marbella, Julian Munoz, dont son ex-femme, Maite Zaldivar.

L'enquête baptisée "opération Malaya", qui a débuté fin 2005, est entrée mardi dans sa troisième phase. Les enquêteurs n'excluent pas de nouvelles arrestations dans les prochains jours. Face à l'ampleur du scandale, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero avait décidé de dissoudre en avril le conseil municipal de Marbella, une mesure inédite depuis que l'Espagne a un régime démocratique. Cette retentissante affaire de corruption avait conduit à envoyer en prison l'équipe dirigeante de Marbella dont son maire, Mme Marisol Yagüe, remise depuis en liberté sous caution.

Les enquêteurs de l'Unité centrale contre la délinquance économique et fiscale (UDEF) et de l'Unité de lutte contre le crime organisé sur la Costa del Sol (sud) ont bloqué, au cours de cette enquête, un millier de comptes bancaires et saisi des biens d'une valeur totale de 2,4 milliards d'euros. A six mois des élections municipales et régionales qui serviront de répétition générale aux législatives de 2008, des affaires immobilières éclaboussant des élus locaux de tous bords font depuis quelques semaines les gros titres de la presse en Espagne.

Le Parti socialiste espagnol (PSOE) au pouvoir a proposé le mois dernier un plan visant notamment à "lutter contre les requalifications sauvages de terrains" en zones constructibles et à protéger l'environnement.

Le PSOE s'est également engagé à relever de leurs fonctions ou d'exclure du parti les élus socialistes compromis dans des affaires de corruption urbanistique, et a invité la droite à l'imiter. Des années de boom immobilier, moteur de la croissance espagnole, ont fait la fortune aussi rapide que douteuse d'élus municipaux ou régionaux ayant la haute main sur les plans d'urbanisme.

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.