Collectif associatif: Loger les sans-abris et pas seulement les héberger
Jean-Yves Cottin, du Comité des sans-logis, a d'abord déclaré qu'il ne voulait "pas cracher dans la soupe", estimant "plutôt bien" que Mme Vautrin annonce la création de 1.100 places d'"hébergement de stabilisation" (accessible 24 heures sur 24 pendant le temps nécessaire) en Ile-de-France. Mais il a aussitôt ajouté : "Il ne faut pas se contenter de sortir, chaque hiver, un petit peu plus de places d'hébergement... Il faut que cela débouche sur des solutions de relogement définitif!".
Le collectif parisien d'associations (DAL, Autre Monde, Droits devant!!, Comité des sans-logis, collectif des exilés du 10e, Gisti, ...) exige notamment "l'application de la loi de réquisition" des logements vides, "la production de logements sociaux", "l'abandon" de la politique d'hébergement d'urgence dans des "hôtels indécents" ou encore "le droit au logement opposable, comme en Ecosse". Créé en juillet, ce collectif avait pris l'initiative d'établir un campement quai de Valmy à Paris, en y montant un chapiteau. Cette première "lutte" a abouti, le 26 octobre, à la signature d'un "bon accord" avec la préfecture de Paris, a rappelé M. Cottin. Dans ce texte, "l'Etat s'engage à "procéder au relogement" des personnes du campement "dans les trois mois".