ConnexionS'abonner
Fermer

Collectif associatif: Loger les sans-abris et pas seulement les héberger

Publié le 04 novembre 2006

Partager : 

PARIS, 3 nov 2006 (AFP) - Le collectif d'associations "ni tente, ni hôtel, ni foyer: un logement!" a déploré vendredi, lors d'une conférence de presse, que les mesures annoncées jeudi par Catherine Vautrin ne concernent que "l'hébergement d'urgence" des sans-abri et non leur "logement" dans la durée.
La ministre déléguée à la Cohésion sociale avait annoncé jeudi que 100.000 places dans des centres d'hébergement seraient mises à la disposition des sans-abri du 1er novembre au 31 mars, soit 4.600 de plus que l'hiver dernier. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (DAL), a rappelé une "évidence" dont "on parle peu" : "Si on a des sans-abri, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'hébergement, c'est parce qu'ils n'ont pas de logement... Si aujourd'hui, Mme Vautrin annonçait qu'ils seront hébergés tout l'hiver pour finir par avoir une solution de relogement, là, on commencerait réellement à résorber le stock de sans-abris!"

Jean-Yves Cottin, du Comité des sans-logis, a d'abord déclaré qu'il ne voulait "pas cracher dans la soupe", estimant "plutôt bien" que Mme Vautrin annonce la création de 1.100 places d'"hébergement de stabilisation" (accessible 24 heures sur 24 pendant le temps nécessaire) en Ile-de-France. Mais il a aussitôt ajouté : "Il ne faut pas se contenter de sortir, chaque hiver, un petit peu plus de places d'hébergement... Il faut que cela débouche sur des solutions de relogement définitif!".

Le collectif parisien d'associations (DAL, Autre Monde, Droits devant!!, Comité des sans-logis, collectif des exilés du 10e, Gisti, ...) exige notamment "l'application de la loi de réquisition" des logements vides, "la production de logements sociaux", "l'abandon" de la politique d'hébergement d'urgence dans des "hôtels indécents" ou encore "le droit au logement opposable, comme en Ecosse". Créé en juillet, ce collectif avait pris l'initiative d'établir un campement quai de Valmy à Paris, en y montant un chapiteau. Cette première "lutte" a abouti, le 26 octobre, à la signature d'un "bon accord" avec la préfecture de Paris, a rappelé M. Cottin. Dans ce texte, "l'Etat s'engage à "procéder au relogement" des personnes du campement "dans les trois mois".

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.