Budget des ménages: les aléas de la vie inquiètent les Français
Trois grandes familles de risques ont été identifiées: physiques (accident, décès, invalidité), économiques (statut professionnel, perte d'emploi) et familiales (divorce, naissance).
Mais le niveau d'inquiétude diffère avec un niveau international situé à 5,5 (sur une échelle de 0 à 10) et un maximum à 7,5 (crainte de maladie grave) tandis que la moyenne en France se situe à 5,9 avec un maximum à 8,4 (décès ou invalidité.
La moyenne européenne s'établit à 5,3 pour un maximum à 7,3.
"En France, un actif sur trois a été confronté au chômage au cours des dix dernières années et la dissolution de la cellule familiale présente aussi un niveau élevé" d'inquiétude, explique Laurent Monet, responsable produits et marché de Cardif en France.
D'une manière générale, les pays latins d'Europe et d'Amérique sont les plus inquiets, selon l'étude "Protéger son budget, comportements et attentes des consommateurs dans 14 pays".
36% des personnes interrogées dans le monde estiment qu'elles ne pourraient pas maintenir plus de trois mois leur niveau de vie si elles perdaient leur emploi. Le Chili et la Pologne arrivent en tête (respectivement 60% et 58%), la France est à 40% et la moyenne européenne ressort à 31%.
D'où une certaine prudence dans la gestion du budget du ménage avec un contrôle mensuel des dépenses pour 79% des personnes interrogées dans le monde (maximum de 96% en Allemagne), 80% pour les Européens.
"Les accidents de la vie sont très présents donc la gestion du budget va s'en ressentir et, pourtant, il subsiste dans l'ensemble des pays une forte envie de consommer, et de consommer du crédit", a relevé M. Dumora. 61% des personnes interrogées dans le monde trouvent "très pratique" de pouvoir payer en plusieurs fois avec des Français qui pointent en tête (88%).
La moyenne européenne est de 63%.
Inquiétude d'un côté, appétence au crédit de l'autre, les Français sont également la population qui connaît le mieux l'existence de produits d'assurance ad hoc (75%). Mais seulement 49% d'entre eux en ont souscrit un.
Le marché mondial annuel de l'assurance emprunteur -l'assureur paie les échéances en cas d'accident dans la vie du souscripteur- est évalué entre 40 et 50 milliards de dollars, selon M. Dumora.
"L'utilisation de l'assurance s'accroît avec la richesse des ménages. Plus leur niveau de vie augmente, plus le besoin de protéger leur budget augmente", a-t-il relevé.
L'enquête a été réalisée en janvier et février par téléphone auprès d'un échantillon de personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas.