Boursorama veut bâtir un pont entre la Bourse et les autres placements
Entré en bourse en 2000, Fimatex avait fusionné à la fin 2002 avec Boursorama et le courtier en ligne SelfTrade et se développe depuis peu vers les placements financiers grand public. La société reste détenue à 71% par la Société Générale, sous le nom de Boursorama. Dès mardi, Boursorama mettra en ligne un mini-moteur de recherche permettant d'évaluer un bien immobilier grâce aux transactions répertoriées dans la base de données de l'hebdomadaire d'annonces "De particulier à particulier". Le même service sera offert pour l'automobile, avec la Centrale des particuliers.
Vincent Taupin espère que le service d'évaluation des biens immobiliers, (via une trentaine de critères pour les logements parisiens) permettra d'augmenter la fréquention du site partenaire pap.fr et le nombre d'annonces immobilières mises en ligne sur ce site. Plus tard, "probablement en mars", Boursorama lancera le même service d'évaluation pour le vin, les oeuvres d'art et les bateaux, à l'aide de partenaires qui n'ont pas encore été choisis, a précisé M. Taupin. Une famille pourra à terme connaître la valeur de l'ensemble de ses placements, actualisée sur une base mensuelle, tout en déduisant l'encours des prêts qu'il lui reste à rembourser, compte tenu de leur taux et leur durée.
Boursorama, qui revendique 38% du courtage en ligne en France, souhaite ainsi se positionner comme un "portail internet grand public", permettant de connaître la valeur nette de l'ensemble de son patrimoine, de façon "gratuite", actualisée et "entièrement anonyme". Depuis la fusion avec Fimatex et Selftrade, Boursorama a perdu les recettes de publicité des autres courtiers en ligne, mais ce manque à gagner a été plus que compensé par de nouvelles recettes publicitaires, lié à l'augmentation de la fréquentation du site, a indiqué Vincent Taupin à l'AFP. Selon un analyste parisien, les diversifications opérées par Boursorama sont justifiées, compte tenu du "poids du courtage en ligne dans l'activité du groupe", alors que les volumes d'échanges déçoivent à la Bourse depuis le printemps 2004.
Selon Vincent Taupin, le courtage en ligne représente 92% des recettes de Boursorama. Le volume des ordres est reste lié à l'évolution du CAC 40: "Les ordres progressent quand le marché prend vraiment une direction", indique-t-il. Malgré cet environnement difficile, Boursorama est repassé dans le vert au 1er semestre 2004 avec un bénéfice net de 9 millions d'euros, contre une perte de 8,1 M EUR un an plus tôt. Le résultat d'exploitation avait atteint 55,7 M EUR sur les six premiers mois de 2004, en hausse de 31%. En septembre, le groupe prévoyait pour l'ensemble de 2004 un résultat net "significativement positif" et un bénéfice d'exploitation supérieur à 10 millions d'euros. Boursorama publiera ses résultats pour 2004 le 15 février.