Bayrou: le logement pour tous, objectif national réalisable en 5 ans
Cela signifie "un devoir d'ouverture de logements ultra-sociaux de l'ordre de 20.000 par an", a précisé le député des Pyrénées-Atlantiques, qui avait auparavant rappelé la proposition de "zéro SDF" de l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin, la jugeant "juste". M. Bayrou a énoncé huit autres principes, "piliers d'une politique future du logement", lors de ce colloque destiné à nourrir le projet centriste pour 2007.
Il est revenu sur la proposition faite par l'UDF cette semaine à l'Assemblée, que "tous les programmes immobiliers à partir d'une certaine taille comprennent au moins 25% de leur surface en logements sociaux". Estimant qu'il faut aussi "mettre des classes moyennes dans des quartiers en difficulté", il a proposé que les HLM construits ou réhabilités comprennent une proportion de logements accessibles sans conditions de revenus, par exemple pour des agents de la fonction publique.
Concernant le quota de 20% de logements sociaux imposé par la loi SRU, M. Bayrou a proposé qu'en cas de "mauvaise volonté" avérée, "le préfet récupère la compétence sur les permis de construire", dans les communes qui n'appliquent pas la loi. Il s'est prononcé pour une "modulation des loyers dans le parc HLM", qui permettrait de faire payer, en fonction de la situation financière des locataires, un "supplément de loyer de solidarité". M. Bayrou a souhaité qu'un "mécanisme mutualiste" puisse financer les cautions parfois lourdes exigées du locataire dans le privé, pour "sécuriser" les contrats et d'éviter aux locataires de rechercher des garanties dans leur famille.
Dénonçant la "complexité croissante des législations et réglementations" en matière de logement, il a prôné une "simplification". Il a aussi proposé de "cibler l'aide à la pierre sur les besoins de logements prioritaires et durables".