BAA : pas question de répercuter sur les tarifs le coût d'un achat (CAA)
(CAA) a prévenu lundi qu'il n'était pas question pour l'éventuel futur acquéreur de BAA, le gestionnaire de sept aéroports britanniques dont Heathrow, de répercuter le coût de l'acquisition sur les tarifs facturés aux compagnies.
BAA, qui a des projets d'investissement de 9,5 milliards de livres dans les dix ans, fait actuellement l'objet d'une offre formelle d'un consortium emmené par l'espagnol Ferrovial, le valorisant à 8,75 milliards de livres (12,7 milliards d'euros environ), qu'il a rejetée. Une porte-parole de Ferrovial a indiqué que cette prise de position du régulateur n'inquiétait pas l'Espagnol. "Nous comprenons les besoins d'investissements, nous comprenons les besoins des usagers et nos propositions les ont pris en compte. Nous n'avons pas de problème avec la procédure de la CAA", a-t-elle assuré à AFX, filiale financière de l'AFP. La banque américaine Goldman Sachs, à la tête d'un autre consortium, est également intéressée par BAA.
En mars, le ministère des transports avait déjà tiré le signal d'alarme, après de premières manifestations d'inquiétude de la CAA en février. "Il est important que tout propriétaire d'un aéroport londonien reconnaisse les besoins d'investissement importants qui existent à court et moyen terme, avait indiqué le ministre d'alors Alistair Darling, et "cela demande le maintien d'une qualité de crédit suffisante pour assurer un financement efficace des futurs investissements".
La CAA a fait ces remarques lundi à l'occasion de la publication d'un document d'étape sur la nouvelle politique tarifaire des aéroports londoniens gérés par BAA (Heathrow, Stansted, Gatwick), qui entrera en vigueur en avril 2008 pour une durée de cinq ans. Elle indique notamment qu'elle a l'intention de réguler ces aéroports séparément dans l'intérêt de la clientèle.