LE MANS, 21 nov 2006 (AFP) - Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) destinée à mettre Rennes à moins d'une heure et demi de Paris a obtenu mardi un avis favorable de la commission d'enquête, qui a cependant réclamé le maintien de la desserte TGV du Mans, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Sarthe.
Le projet, dont Réseau Ferré de France (RFF) est le maître d'ouvrage, prévoit la construction de 182 km de ligne nouvelle entre Rennes et l'extrémité ouest de la LGV Atlantique actuelle, située à 20 km à l'est du Mans.
Cette nouvelle ligne permettra un gain de temps de 37 minutes vers Rennes, et de 8 minutes vers Nantes, ce qui mettrait Rennes à 1h27 de Paris, Nantes à
1h52 et Brest ou Quimper à environ trois heures.
"Ce gain de temps constitue un élément absolument essentiel d'aménagement du territoire, permettant d'obtenir pour la Bretagne et les Pays de la Loire une desserte rapide au même titre que les autres régions françaises", a estimé la commission d'enquête.
Répondant aux inquiétudes des élus du Mans et Laval qui craignaient une réduction sensible du nombre d'arrêts de TGV, la commission a conditionné son avis au maintien, pour les deux villes, de dessertes par TGV "au moins équivalentes à celles en vigueur".
Le maire du Mans, Jean-Claude Boulard (PS), s'est déclaré mardi "satisfait"
de ces conclusions, grâce auxquelles sa ville "va rester l'une des mieux desservie par le TGV en France".
Le coût des travaux de la LGV, qui devraient démarrer en 2009, est évalué à
2,37 milliards d'euros, selon le dossier d'enquête.