Arsenal étudie la possibilité d'une introduction en Bourse
anglaise) est en train de mener une étude stratégique qui pourrait conduire à
son introduction à la Bourse de Londres, a indiqué le Financial Times dans son
édition de mardi.
Le coût total du stade d'Asburton Grove, d'une capacité de 60.000 places, est estimé à 357 millions de livres sterling (524,8 millions d'euros). Arsenal a bouclé le financement de son stade début octobre en signant un contrat de sponsoring de 100 millions de livres avec la compagnie aérienne Emirates. Le nouveau stade d'Arsenal sera en échange baptisé Emirates Stadium.
Mais le club du nord de Londres a besoin de fonds pour rivaliser avec Manchester United, club coté en Bourse et présenté comme le club de football le plus rentable du monde. "Nous allons envisager tous les scénarios possibles et les soumettre à nos actionnaires", avait récemment indiqué Keith Edelmann, le directeur des opérations d'Arsenal.
"Il faut engager une revue stratégique de nos opérations et toutes les options sont ouvertes. Mais il est clair que le club est en train d'atteindre un autre niveau", avait-il ajouté dans un entretien au quotidien The Times. Arsenal est déjà coté en Bourse depuis 1988, mais sur l'Ofex, le marché tertiaire de la place londonienne, qui est réservé aux sociétés disposant d'un actionnariat réduit, avec une faible liquidité. L'Ofex traverse actuellement de graves difficultés financières et cherche un repreneur, une incertitude qui, selon les experts, pourrait inciter Arsenal à accélérer son introduction en Bourse.
L'action Arsenal se porte très bien : mardi, elle s'échangeait à 4.000 livres sterling vers 11H00 GMT, soit son plus haut niveau historique. En un mois et depuis l'annonce du contrat de sponsoring avec Emirates, le titre est passé de 1.500 à 4.000 livres. Une forte progression qui profite à un nombre réduit d'actionnaires, comme le directeur général Danny Fiszman et le vice-président David Dein, qui contrôlent respectivement 26,6% et 16,6% du capital.
Si Arsenal décidait d'être coté à la Bourse de Londres, le club londonien, champion d'Angleterre en 2003/04 et actuel co-leader du championnat, prendrait le contrepied de nombreux clubs anglais qui ont récemment mis fin à leur aventure en Bourse, comme Sunderland, Chelsea ou Tottenham. Loin de la période dorée des introductions en Bourse dans les années 90, il ne reste plus que neuf clubs britanniques en Bourse. Même Manchester United n'est pas à l'abri d'une sortie de la cote si le milliardaire américain et magnat du sport Malcolm Glazer rachète le club.