Ces retraits représentent plus de 3% du montant total des biens gérés par les 35 fonds immobiliers ouverts allemands, a indiqué la fédération lors d'une conférence de presse. Sur l'ensemble de l'année, les retraits se montent à 3,42 milliards d'euros. La Deutsche Bank a été particulièrement touchée. Ses deux fonds immobiliers ouverts ont vu leurs actifs fondre de 1,2 milliard d'euros en décembre. Ceci avait conduit la première banque allemande à annoncer le gel de l'un d'entre eux, une première dans le pays. Suite à cette annonce, les autres fonds immobiliers ouverts du pays ont subi pour 1,9 milliard d'euros de retraits, selon les chiffres de la BVI.

Le secteur doit encore s'attendre à "d'importants retraits" en janvier, a indiqué Markus Riess, président de la BVI. La situation devrait toutefois se calmer, a-t-il estimé. Pour rassurer les investisseurs, la BVI propose de renforcer la liquidité de ces fonds, leur transparence, d'améliorer les méthodes d'évaluation de leurs actifs, vertement critiquées depuis le début de la crise.

L'application de ces mesures demande toutefois une modification de la législation, a encore indiqué le président de la BVI. Les fonds immobiliers dits "ouverts", très prisés en Allemagne, sont des placements où l'argent des actionnaires est investi immédiatement dans l'immobilier. Si ces derniers cèdent leurs parts, une proportion similaire du portefeuille doit être vendue dans le même temps. Fin décembre, le montant total de leurs actifs atteignait 85,12 milliards d'euros.