Cette nouvelle société, qui prend la place de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, jusqu'alors gestionnaire de l'aéroport, est contrôlée à 60% par l'Etat, 25% par la CCI de Lyon et à 5% chacun par le conseil général, le conseil régional et la communauté urbaine du Grand Lyon. Dominique Perben, par ailleurs candidat à la municipale à Lyon, a tenu à ce que Lyon soit le premier aéroport français à changer de mode de gestion, quelques jours avant Toulouse-Blagnac. Les aéroports de Bordeaux et de Nice finaliseront également la création d'une société comparable avant la fin de l'année, a-t-il ajouté.

Le ministre a également signé un avenant au contrat de concession, qui délègue la gestion des deux plateformes lyonnaises à la nouvelle société jusqu'en 2047. "La loi (du 20 janvier 2005) voulait que les grands aéroports (de province) puissent évoluer grâce à la visibilité que leur donne la concession jusqu'en 2047 et ils auront la capacité d'investir grâce à la nouvelle structure capitalistique", a estimé le ministre. Le ministre a cité en exemple Aéroports de Paris qui, après l'ouverture de son capital à hauteur de 10%, a pu financer un programme d'investissement de 2 milliards d'euros.

Le président de la CCI de Lyon, par ailleurs président du conseil de surveillance d'Aéroports de Lyon, Guy Mathiolon, a pour sa part insisté sur les capacités de croissance d'Aéroports de Lyon, dont "l'autofinancement est d'environ 25 millions d'euros (...) et qui dispose de réserves foncières incomparables en france, voire en Europe".