Saint-Gobain clôture l’année 2024 avec des résultats financiers solides, malgré un environnement économique complexe.

Le géant des matériaux de construction enregistre un chiffre d’affaires de 46,6 milliards d’euros, en léger recul de -2,2 % à taux de change comparables, mais affiche des records historiques de marge d’exploitation (11,4 %) et de cash flow libre (4 milliards d’euros). 

Des chiffres qui confirment les prévisions de son directeur général, lors des voeux présentés à la presse le 9 janvier dernier. 

En Europe, le groupe navigue entre ralentissement et résilience

En Europe, les ventes ont reculé de -6,3 % sur l'année, avec une différence significative entre le premier semestre (-7,9 %) et le second (-4,5 %). La construction neuve a connu un fort ralentissement, mais le secteur de la rénovation — représentant environ 60 % des ventes européennes — a permis de limiter l'impact.

La marge d'exploitation a atteint un niveau record de 8,4 %, grâce à une gestion proactive des coûts et une optimisation du portefeuille d'activités.

En France, même son de cloche. Saint-Gobain s'est appuyé sur sa forte présence dans la rénovation pour amortir la réplique du marché du neuf. Le groupe a remporté plusieurs appels d'offres majeures, notamment dans les secteurs de l'enseignement, de la santé et du tertiaire.

Des signaux encourageants apparaissent, avec une stabilisation progressive du marché, un regain des crédits immobiliers et une légère reprise des transactions dans l'ancien.

Pour 2025, Saint-Gobain prévoit une marge d'exploitation supérieure à 11 %, portée par une reprise graduelle en Europe de l'Ouest au deuxième semestre et l'intégration réussie de ses récentes acquisitions.

Marie Gérald 

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