TGV Est : des élus veulent une intervention présidentielle
« Tout retard dans la conclusion du plan de financement risque même de le défaire », ajoute M. Maurer, reprenant des arguments similaires développés la semaine dernière auprès de M. Sarkozy par le chargé de mission sur les TGV Est et Rhin Rhône, le Strasbourgeois Jean Waline. Dans sa lettre au président, M. Waline avait estimé qu' « on ne pouvait accepter que des intérêts régionaux freinent un projet national ». Inauguré en juillet 2007, le TGV Est met Strasbourg à 2H20 de Paris mais un tronçon de 103 km, de Baudrecourt (Meurthe-et-Moselle) à Vendenheim (Bas-Rhin), reste à construire pour que l'ensemble du tracé puisse être parcouru à plus de 300 km/h. Une fois ce tronçon mis en service, le trajet Paris-Strasbourg pourra être effectué en 01H50.
Dans un autre courrier, le président (PS) du conseil régional, Jean-Pierre Masseret, a estimé qu'il était temps de « donner vie au protocole additionnel de novembre 2000 par lequel l'Etat et les responsables politiques lorrains ont reconnu la nécessité de réaliser la gare TGV Lorraine à Vandières ». Opposé à la construction de cette gare bien qu'ayant signé le protocole, le président (UMP) du conseil général de la Moselle, Philippe Leroy, a indiqué qu'il « attendait l'enquête d'utilité publique » pour développer son argumentaire contre Vandières.
La plus grande partie de la 2e tranche du TGV Est doit être financée par Réseau ferré de France (RFF, 681 millions d'euros), l'Etat (681 millions d'euros) et l'Union européenne (118 millions d'euros). La Région Lorraine a indiqué qu'elle contribuerait à hauteur de 130 millions d'euros à ce financement, tandis que les Régions Alsace, Champagne-Ardenne et Ile-de-France paieraient respectivement 236, 80 et 49 millions d'euros. Si cette répartition était adoptée, il manquerait 26 millions d'euros pour la construction de la ligne, dont les travaux doivent commencer en 2010.
Bruno Poulard (source AFP)