Restaurés, les ateliers Louis Richard reprennent du service dans la conservation du patrimoine
Fondée en 1896 par l’ingénieur alsacien Heilman, l’usine de la rue Louis Richard est initialement prévue pour fabriquer une locomotive thermoélectrique appelée « La Fusée ». Rachetée en 1898 par la société américaine de matériel électrique Westinghouse puis en 1920 par la Compagnie électromécanique, elle devient une des plus grosses firmes du Havre de l’entre-deux-guerres.
L’activité des Ateliers se concentre alors sur les moteurs pour avions, locomotives et tramways. Fermée en 1960 et reconvertie en entrepôts et en ateliers pour la Ville du Havre, l’usine est représentative du patrimoine industriel de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, que l’on trouve surtout dans les régions de Rouen et du Havre.
L'accent sur la rénovation de l'aile Nord
Fraîchement achevés, les travaux se sont concentrés sur la rénovation de l'aile Nord des Ateliers Louis Richard entre mars et août 2014, à savoir la réfection totale de la couverture du bâtiment et la restauration des menuiseries extérieures, ainsi que la mise en conformité électrique et revêtement des sols, plomberie et étanchéité.
Créée en 1995, l'association French Lines qui a investi les lieux a vocation à mettre en valeur le patrimoine des compagnies maritimes françaises, notamment celui hérité de la Compagnie générale maritime et de la Société nationale maritime Corse Méditerranée. Ses archives rassemblent 80 000 images, 600 films et affiches, 300 maquettes de bateau et pas moins de 25 000 pièces d'art de la table. Ses pièces les plus remarquables sont classées au Patrimoine National de France.
Associées depuis 2006, la Fondation d’entreprise Total et la Fondation du patrimoine dédient prioritairement leur soutien à la restauration du patrimoine industriel et artisanal, à la réhabilitation d’éléments notables du patrimoine régional utilisés à des fins culturelles ou touristiques, et à la participation à des chantiers conduits dans un objectif de formation professionnelle et d’insertion sociale. Depuis 2013, sont également éligibles les projets de sauvegarde d’éléments du patrimoine portuaire et maritime, et d’édifices situés dans des parcs ou des jardins remarquables. Il s’agit de donner une nouvelle vie aux sites restaurés, de transmettre les savoir-faire des métiers du bâti ancien et de contribuer ainsi au développement économique et social local, plus particulièrement dans les régions d’implantation du groupe Total en France.
Un budget de près de 20 millions d’euros sur huit ans (2006-2013) a été engagé par la Fondation Total. À ce jour, plus de 150 projets, répartis sur 19 régions de France et à l’étranger, ont bénéficié du soutien de ce partenariat.
A. LG
© Ateliers Louis Richard - Laurent Bréard