Précarité énergétique : vers le repérage des foyers en difficulté en amont
Dans la lutte contre la précarité énergétique, le plus difficile est parfois de repérer les personnes en difficulté avant que leur situation devienne ingérable. C'est pourquoi GDF Suez Energies a mis au point une nouvelle méthode permettant d'identifier les zones géographiques où résident les ménages exposés à cette précarité énergétique, afin de leur proposer des solutions en lien avec leur collectivité.
Cette démarche nommée IRIScore utilise à la fois les fichiers clients de GDF Suez pour identifier les consommations énergétiques, et les bases de l'Insee pour les données socio-démographique de chaque foyer.
Par ce regroupement de données, réalisées conformément aux recommandations de la CNIL sur la protection et l'utilisation des données personnelles, le programme IRIScore peut fournir aux collectivités plusieurs informations précieuses sur leur territoire.
En effet, les collectivités peuvent notamment dénombrer et caractériser les ménages précaires, en vue d'anticiper et de définir des actions spécifiques à mettre en place au niveau local, en matière d’information et d’aides auprès des personnes les plus démunies (Programmes de Rénovation Energétique de l’Habitat (PREH), d’aides sociales, de formation aux éco-gestes, etc.)
Les ménages repérés grâce à ce programme bénéficient ensuite du Tarif Spécial de Solidarité, qui donne droit à des réductions en fonction de la composition du foyer et des habitudes de consommation au quotidien pour l'eau chaude, le chauffage, et éventuellement la cuisson.
Premier retour d'expérience à Saumur
La première expérimentation d'IRIScore a eu lieu à Saumur dès 2013. Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) et la Ville de Saumur, soutenus par le Conseil Général du Maine-et-Loire, ont décidé de réaliser ce diagnostic de territoire proposé par GDF Suez Energies.
Grâce à ce diagnostic, les travailleurs sociaux du CCAS et leurs partenaires ont pu organiser, cibler et prioriser leurs interventions de terrain. De leur côté, les élus disposaient d’une quantification du phénomène pour calibrer les moyens à mettre en œuvre.
Nicole Royer, une habitante de Saumur en difficulté, a bénéficié de ce programme: « Cela m'a beaucoup aidée car j'avais du mal à payer mes factures. Quand on ne gagne pas beaucoup d'argent, on doit faire attention à chacune de nos dépenses, limiter sa consommation, recycler l'eau etc. C'était un vrai coup de pouce car on est très bien suivi et j'espère que ça a pu aider d'autres familles ».
Ce qui est le cas. A fin avril, 125 ménages ont été accompagnés, soit une multiplication par 5 par rapport à l'année du lancement du dispositif.
C.T