Paris - Rive Droite : Anne Hidalgo présente son projet de réaménagement
« Changer le visage et l’image de la ville » et créer « un nouvel espace de respiration, de promenade et de détente » font partie des enjeux de ce projet évalué à 8 millions d’euros.
Pour ce faire, la circulation sur les quais bas le long de la Seine sera définitivement fermée au trafic automobile « après l’édition 2016 de Paris Plages (...). C'est une question de santé publique », a précisé Mme Hidalgo.
Un espace où il fait bon respirer
« Les voitures cèderont la place à une aire piétonne végétalisée de 4,5 hectares au bord de l’eau », explique la Maire de Paris.Les berges de Seine devraient répondre à un souci de partage et permettre aux visiteurs de sociabiliser au travers des activités socio-culturelles et sportives qui y seront organisées.
« Le long des quais, des bateaux seront amarrés, proposant un marché flottant de produits bio régionaux, une guinguette, un espace de co-working... Sur les berges, nous aménagerons des équipements légers et démontables, des buvettes, des jeux pour enfants, des terrains de pétanque, des petits city stades pour faire du sport, jouer au basket... Mais aussi un mobilier urbain pour s'asseoir et regarder le paysage, tout simplement. C'est ce qu'attendent les Parisiens », estime-t-elle.
Le tunnel des Tuileries (830 m), le long du Louvre, pourrait accueillir « différentes activités, comme une boîte de nuit, mais aussi des espaces culturels, un lieu dédié au street art… », indique Mme Hidalgo.
Un tramway nouvelle génération pour réduire l’impact environnemental
Une grande partie de l’opposition a jugé « de démarche autoritaire » l’annonce réalisée par la Maire de Paris. La droite estime que la concertation réalisée cet été en vue de la présentation du projet n’a été qu’un « simulacre » et que tous les élus n’ont pas été écoutés. La droite considère que le projet ne fera que provoquer plus d’embouteillages et de pollution dans la capitale.La chef de file de l’opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), a d’ailleurs présenté un contre-projet à savoir piétonniser les quais hauts et réserver les quais bas au trafic automobile.
Interrogée sur ce contre-projet, la Maire de Paris a jugé que c’était « une idée farfelue, qui coûterait extrêmement cher (…), au moins 60 millions d’euros. Depuis les quais hauts, accoudé au parapet, on regarderait passer les voitures en contrebas ? Quelle drôle d'idée ! D'autant que les jours de crue, plus aucune voiture ne pourrait rouler ni en haut ni en bas ».
Le projet de réaménagement prévoit aussi la construction d’un tramway, une proposition qui avait été réalisée par les écologistes.
« Ce transport propre permettra une traversée de Paris d'ouest en est soit par les quais hauts, soit par la rue de Rivoli. Le projet est à l'étude avec les services de la Ville, et nous en discuterons avec le STIF, la RATP, la préfecture de police. Je souhaite un tramway nouvelle génération, sans rail ni caténaire, en site protégé. Ce qui ne nécessitera pas de gros travaux d'infrastructures, limitera les coûts et permettra d'aller très vite : il sera en service avant 2020 », assure la maire.
R.C (Avec Afp)