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Paris : 1 000 chambres de bonnes transformées en logements d'ici 2020

Publié le 10 octobre 2016

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S'il est une ville en France où les prix des logements sont particulièrement élevés, c'est bien Paris ! En effet, malgré la loi Alur, censée offrir un meilleur encadrement des loyers, ces derniers ont augmenté de 73% depuis 2000. Aussi, afin de faire face à la pénurie de logements, principale cause évoquée pour justifier cette hausse, la mairie de Paris a décidé de lancer un vaste plan pour mieux exploiter les célèbres chambres de bonnes de la capitale.
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En 2015, l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme) révélait que Paris disposait de quelques 114 400 chambres de bonnes, mais que seules 85% d'entre elles étaient utilisées en tant que résidence principale. Une aubaine pour la mairie de Paris, qui a annoncé ce lundi 10 octobre le lancement d'un plan de grande envergure pour utiliser ces micro-appartements.

« Nous cherchons à activer tous les leviers pour produire de nouveaux logements. Là, nous avons identifié un gisement nouveau », explique Ian Brossat, adjoint au logement d'Anne Hidalgo, maire de la capitale. Ce plan permettrait ainsi de « transformer 1 000 chambres de bonnes d'ici 2020 », en utilisant « les espaces vacants ou insalubres pour créer de nouveaux logements ».

Une initiative à 10 millions d'euros

Si le projet est ambitieux, il ne se fera pas sans certaines conditions. Ainsi, le dispositif Multiloc', visant à inciter les propriétaires de logements vacants à les remettre sur le marché moyennant le cofinancement d'une partie des travaux à réaliser, verra son plafond augmenter afin de couvrir les dépenses liées au réaménagement des chambres de bonnes.

En parallèle, la Ville de Paris achètera elle-même ces logements à leurs propriétaires, soit par un accord à l'amiable, soit en recourant à l'expropriation. Un budget de 10 millions d'euros sera consacré à cette opération.

Selon une étude de la Sorega (Société de réhabilitation des quartiers anciens), les occupants des chambres de bonnes sont majoritairement des locataires, travailleurs moyens, étudiants ou retraités. Le coût des loyers reste néanmoins élevé, pouvant aller jusqu'à 88 euros le m2.

F.C (avec AFP)

Photo de Une : ©Fotolia

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