Ainsi Surfrider indique que si la directive s'appliquait aujourd'hui, 22% des plages françaises subiraient un déclassement, c'est à dire une rétrogradation en terme de qualité d'eau de baignade. L'association a réalisé une simulation en appliquant ces nouvelles normes aux échantillons prélevés par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass) durant les saisons estivales de 2004 à 2007, dans 23 départements du littoral de France métropolitaine et de trois DOM.

Le nombre estimé de plages dont l'eau serait décrétée de qualité insuffisante serait de 131 pour 2008. «Si des travaux de réhabilitation ne sont pas mis en œuvre, ces plages seront vraiment fermées en 2015», prévient Surfrider pour le quotidien "20 minutes". Les départements de la pointe bretonne, ainsi que le Calvados et les Bouches du Rhône seraient principalement concernés.

«Nous devons nous attaquer aux problèmes de pollution à la source dans un objectif de reconquête et ne plus se contenter de fermer les zones à risques et d'épargner quelques sites pour les laisser accessibles», ajoute l'association. Elle s'est associée avec France Nature Environnement pour mobiliser les acteurs et les communes afin de mieux anticiper l'application de la directive européenne. «Nous avons 7 ans devant nous pour anticiper et éviter la fermeture d'une plage sur dix en 2015.»